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Les âmes dessinées

Genre : Réflexions sur l'Animation
De Luca RAFFAELLI
Dreamland éditeur
Note : 3/5


Ce bouquin s'adresse aussi bien aux néophytes qu'aux passionnés, mais attention il ne s'agit pas à proprement parler d'un ouvrage de vulgarisation, mais plutôt d'une tentative : essayer de faire évoluer les mentalités quant aux films d'animation (encore trop jugés " pour gamins " comme vous le savez, abrutissants dans le pire des cas). De ce point de vue, cet ouvrage réussit son pari, et donne envie de découvrir toujours plus de longs (et courts) métrages animés… Composé de trois parties (Walt DISNEY, les héros de la Warner [Tex AVERY et Cie], et l'univers des mangas), l'italien Luca RAFFAELLI dresse un bilan et un état des lieux du cinéma d'animation de la fin des années 90, et ouvre des perspectives d'avenir tout à fait intéressantes. Instructif, littéralement passionnant, et nourri de véritables sources de lecture (fiables).

Extrait : "Le premier chapitre qui concerne Disney est Un pour Tous : dans une nation qui se veut suffisamment libre et ouverte pour glorifier l'individu et son potentiel, la philosophie disneyenne réussit à englober, dans une seule "histoire", le succès individuel et l'apothéose du groupe (…).

Le chapitre sur les Japonais s'intitule Tous pour Un. Ici, la situation est en quelque sorte renversée. Dans une nation réglée en fonction du grand nombre, le dessin animé a voulu exalter les actions de l'individu, même si elles tendent vers le succès collectif ou vers le salut de l'humanité, le plus grand de tous les groupes. Le chapitre sur la Warner Bros., la Fleisher et la MGM, a pour titre Tous contre Tous car les personnages antidisneyens vivent dans des sociétés peu structurées d'où émergent surtout des personnalités contrastées et tiraillées par leur nature double, à la fois sauvage et civilisée : c'est l'histoire du loup garou en smoking qui essaie de résister aux influences de la pleine lune".

Gersende Bollut

 

"Si c'est Walt Disney le premier qui m'a appris à voler dans mes rêves, c'est Chuck Jones qui, le premier, m'apprit à rire de ces mêmes rêves"

Steven Spielberg