Actualité
Animation
- courts-métrages
PEACE AND LOVE AVEC MURAKAMI
Le
nom du japonais Takashi MURAKAMI est illustre dans le domaine de l'art
contemporain. Aujourd'hui, le bonhomme passe à la réalisation, avec
un court-métrage d'animation de 5 minutes intitulé Superflat Monogram,
prévu pour être diffusé dans toutes les boutiques Vuitton de par le
monde. L'Animation étant un art, il était logique qu'un artiste contemporain
y fasse une petite incursion. Rien ne dit cependant s'il s'agit là d'un
one shot, ou si MURAKAMI a d'autres projets en tête par la suite...

A
noter pour les curieux une expo de son oeuvre (jusqu'au 27 octobre)
à la Fondation Cartier -261, Bld Raspail, 75014 Paris. Tous les jours,
sauf le lundi, de 12h à 20h. Droit d'entrée : 5 € - tarif réduit : 3,50
€.
STAR
WARS S'ANIME...
Après
Matrix, décliné en série de courts-métrages animés (disponibles comme
chacun le sait dans un premier temps sur la Toile), voici que la franchise
Star Wars fait de même, avec un graphisme qui n'est pas sans rappeller
la série TV Samouraï Jack. Ca tombe bien puisque ce n'est autre que
Genndy TARTAKOVSKY, prolixe créateur (Le Laboratoire de Dexter, Samouraï
Jack), qui s'y colle ! Une vingtaine de courts-métrages de 2 à 3 minutes
sont d'ores et déjà en chantier, et démarreront là où l'Episode II (L'attaque
des clones) se clôturait. Avec une nouvelle galerie de méchants annoncée...
Diffusion prévue à l'automne 2003, sur Cartoon Network US.
EN KIOSQUES : DVD ANIMATION

Une
nouvelle collection lancée récemment en kiosques, et sobrement
baptisée DVD Animation, propose des productions animées
de grande qualité, pour moins de 15 €. Surtout, pour une
fois, pas de japanime ni d'OAVs Disney bon marché, mais
de l'Animation au sens large. La preuve avec le premier numéro
qui proposait le désopilant Robbie le renne. La deuxième
salve, toute fraîche, reste dans le domaine de la patamod, en
permettant aux retardataires de se procurer le DVD des Chefs-d'œuvre
du studio Aardman (même édition que celle parue aux éditions
Montparnasse il y a quelques temps de cela). Au programme, Rex the Runt,
Adam, Love Me Love Me not, le cochon de Wat (photo) ou encore
L'avis des animaux, Oscar du meilleur court-métrage d'animation
1990. A ce prix-là, vous l'aurez compris, il serait dommage de
passer à côté.
J'EN
AI UNE BIEN WALLACE...
Après
6 ans d'une absence remarquée, les deux héros fétiches des studios Aardman
reviennent (enfin), et ce dans un DVD contenant pas moins de dix nouvelles
aventures totalement inédites. Nous vous en parlions il y a déjà
quelques temps, mais nous nous devions d'ajouter que l'éditeur Cracking
Contraptions n'a prévu la sortie de cette galette numérique que pour
le seul marché britannique (de surcroît disponible par le seul biais
du site officiel de Wallace et Gromit). D'une durée totale de 45 mn,
ce DVD peu onéreux (15 €) propose comme il se doit quelques suppléments.
Seule une piste anglaise est cependant incluse (et sans aucun sous-titres).
-
10 épisodes (The Snowmanotron, Shopper 13, The Snoozatron, The Turbo
Diner, The 525 Crackervac, The Bully Proof Vest, The Auto Chef, The
Soccamatic, The Tellyscope, A Christmas Cardomatic).
- Making-of
- Interviews
- Court-métrage Creature Comforts, Oscar
1991
- Bandes-annonces
TOUR DE FRANCE DES LUTINS 2003
Pour
la troisième année consécutive 34 villes de France vont accueillir la
tournée des Lutins, qui constituent une sélection des meilleurs courts-métrages
de l'année dans diverses catégories. Se déroulant du 21 janvier au 20
mai 2003, les salles Gaumont et Pathé de votre région proposeront notamment
La Mort de Tau, Lutin du meilleur film d'animation 2002. Production
Lardux Films, ce court de 10 minutes réalisé par Jérôme Boulbès conte
l'histoire de Tau, sorte de larve géante qui se meurt au beau milieu
du désert. Autour de cette agonie, toutes sortes de petites créatures
entrent en conflit...
Toutes
les dates, horaires et tarifs de cette manifestation sur www.leslutins.com.
FRAMES ÉLARGIT SON CHAMP DE VISION
Depuis
la création du site, l'ouverture d'une section Actualité
Courts-Métrages nous semblait opportune, pour ne pas dire essentielle
tant la création dans ce domaine est indiscutable et foisonnante.
Nous ne pouvions cependant en rester là, ce qui nous amènera
très prochainement à critiquer dans le détail quelques-unes
des plus belles perles du domaine, des illustres Wallace & Gromit
aux déjantés Pic Pic André, en passant par le Vincent
de Tim BURTON ou les premières créations made in
Pixar. Car ne l'oublions pas : les grands réalisateurs d'aujourd'hui
ont toujours forgé leurs premières armes dans la production
de courts-métrages, tremplin idéal pour faire parler de
soi... et "se faire la main". Restez
à l'affût, les premières chroniques arriveront incessamment
sous peu...
THE CHUBBCHUBBS ARE COMING !
Le tout premier court-métrage
mis au point par la boîte Image Works -affiliée à Sony- s'appelle The
ChubbChubbs Are Coming ! Diffusé en première partie de Men in Black
2 dans les salles US (film qui soit dit en passant se ramasse au box-office),
le court en question fait montre d'une incroyable maîtrise, aussi bien
au niveau de la technique que de la structure scénaristique. Un petit
film qui n'a rien à envier aux productions Pixar du même acabit, c'est
vous dire tout le bien qu'on en pense ! Bien mené, surprenant et empreint
d'un humour irrésistible, ce court-métrage a été réalisé par Eric ARMSTRONG,
déjà superviseur de l'animation sur les deux opus de Stuart Little.
Croisons les doigts pour qu'il franchisse rapidement nos contrées...
LA
POUSSIERE DES REVES

Sorti dans les salles françaises
le 4 avril 2001, La poussière des rêves est une compilation de sept
courts-métrages d'animation qui se révèle être une réussite éclatante.
Distribué par Lardux Films (Courts mais trash), le programme en question
était passé relativement inaperçu (c'est malheureusement peu de le dire),
aussi nous souhaitions ce mois-ci vous en toucher un mot. En espérant
une sortie prochaine sur support DVD...
La poussière des rêves regroupe
sept courts, de Burger Burp's aux Aventures extraordinaires et romantiques
de Mr Foudamour -la lune promise (ouf !), de Tous les i de Paris s'illuminent
à Malveillos, il est minuit poupée, sans oublier Les plugs, Pit Parker
contre l'araignée et Le puits. Fait intéressant, les sept petits films
en question sont réalisés par autant de réalisateurs différents (citons-les,
puisqu'ils le méritent amplement : Gérard OLLIVIER, KRAM et PLOF, Guillaume
CASSET, Frédérix ESPINASSE, Kram REYOB et Jérome BOULBES). Lorsque l'on
demande aux studios Lardux quelle fut leur motivation -car il est certain
que ce genre de programmes ne déchaîne pas les foules en salles-, les
responsables répondent : "Tout simplement l'envie de réunir le meilleur
des films d'animation produits par Lardux Films ces dernières années.
A travers les différentes techniques que nous avons abordées, construire
un programme diversifié de jeunes auteurs français, rythmé et drôle,
tendre et poétique à destination des publics jeunes". Et que pensent-ils
précisément de chacun des sept courts-métrages, dans leur individualité
propre ? "Chaque film d'animation est un rêve éveillé. Les 7 films qui
composent le programme La poussière des rêves sont autant d'univers,
de mondes complètement créés à partir de l'imagination d'un cinéaste.
L'animation est un monde plastique, de matières, de sensations, d'émotions
très différentes du cinéma de fiction. L'enfant s'émerveille, l'adulte
redevient enfant, devant la magie de voir vivre ces personnages de plastique,
de papier, de métal. Notre fascination enfantine pour ce monde du cinéma
à l'intérieur du cinéma motive et inspire l'ensemble de la démarche
de production et de distribution de ces films".
Quarante-quatre trop courtes minutes
encensées par la critique, qui à la sortie du programme n'a pas tari
d'éloges à son sujet, à l'image de l'avis alléchant de Ciné Live : "Un
melting-pot bigarré et réjouissant (...), de la vache folle à la solitude
urbaine, de la quête de l'amour à celle de sa liberté, les thèmes sont
loin d'être consensuels et bouleversent, au bon sens du terme, le discours
généralement calibré et destiné aux enfants. Ici considérés comme des
enfants, ce qui n'est pas si fréquent". La poussière des rêves : une
invitation à un voyage onirique et poétique. Une invitation qui ne saurait
se refuser.
DU NOUVEAU DU COTE D'ANIMATRIX

Nous vous touchions un mot il
y a peu : un complément d'information nous étant parvenu, il s'agit
de faire le point sur ce projet alléchant. Dix courts métrages d'animation
dérivés de la saga Matrix seront diffusés dès l'automne prochain (sur
le site officiel de la saga Matrix, avant de connaître une diffusion
en DVD par la suite), constituant un 'apéritif' aux deux films attendus
pour l'année prochaine.
Cette série -Animatrix- suivra
en toute logique les aventures de nouveaux personnages, au coeur de
la Matrice. Si l'intrigue est fermement gardée secrète, la production
a juste révélé que le dixième (et dernier) film introduirait directement
les longs métrages The Matrix reloaded et The Matrix revolutions, respectivement
prévus en mai et novembre 2003 dans les salles US. A noter d'ailleurs
que les frangins Larry et Andy WACHOWSKI (géniteurs de tout cet univers
Matrix) ont participé à l'écriture de quatre épisodes...
Enfin, inutile (donc indispensable),
sachez que l'ultra-sexy héroïne dévoilée sur les premiers clichés -dont
l'un d'entre eux a été présenté sur Frames récemment- se prénomme Jun.
Rendez-vous est donc pris à l'automne...
LADISLAV STAREWITCH
Alors que nous établissions la
liste complète des ch'tites galettes numériques disponibles sur le marché
(marché qui a récemment passé le cap des 5.000 DVDs sortis en Z2 -tous
genres confondus, champagne !), nous avons subitement pris conscience
de notre erreur. Nous ne vous avons jamais fait part de tout le bien
que l'on pensait de Ladislav STAREWITCH ! Une compilation de quatre
de ses courts-métrages d'animation étant disponible (Le monde magique
de Ladislav STAREWITCH), nous ne pouvions manquer une si belle occasion
d'en parler !
Avec une qualité d'image et de
son tout à fait acceptable (pour des courts qui ne datent pas d'hier),
ce DVD contient, en plus des quatre petits films, une petite liste de
suppléments fort intéressants. Une version spéciale du Rat de Ville
et le Rat des champs est ainsi incluse, avec également un commentaire
du travail du maître par sa petite fille, Léona-Béatrice MARTIN-STAREWITCH.
Le tout ne sera pas complet sans les inévitables photos, dessins originaux,
biographie et filmographie de Ladislav, de rigueur.
D'une durée d'1 h 25 (le tout
en VF), cette édition numérique nous permet de voir et revoir à l'infini
des perles comme Le Rat de Ville et le Rat des Champs ou Le Lion Devenu
Vieux. La première conte l'histoire d'un rat de villle survolté qui,
partant en week-end et roulant à vive allure dans sa torpédo, fonce
dans le décor au risque d'emboutir la baraque d'un rat des champs. Le
fou du volant convie alors le paysan -à califourchon sur le capot- à
faire la fête à Paris. Touchant et magnifiquement réalisé. Tant qu'au
Lion Devenu Vieux (ou l'histoire d'un monarque chenu, clopinant et binoclard,
qui avec nostalgie se souvient des jours heureux où il jouait les don
juan auprès de sa lionne), il renouvèle en un savoureux flash-back la
scène du balcon qui fera inévitablement penser à Roméo et Juliette !
Le programme est complet avec
Fétiche Mascotte, où la première apparition d'un catalyseur canin (si,
si) nous plonge dans un univers composite, riche en multiples péripéties,
où la magie ineffable du music-hall rejoint le monde des apaches. Absolument
déjanté, ce court est un émerveillement sans cesse renouvelé.
Enfin, Fleur de Fougère clôture
cette sélection extrêmement qualitative d'un maître de l'animation.
Le postulat ? Pour que les sortilèges de la nuit de la Saint-Jean s'accomplissent,
la cueillette de la précieuse herbacée à tige rampante doit s'effectuer
avant le chant du coq. Que vous connaissiez ou pas l'oeuvre de Ladislav
STAREVITCH, vous aurez aisément remarqué l'extrême originalité des scénarios,
dont bien des films pourraient s'inspirer aujourd'hui... Fleur de Fougère
est d'ailleurs l'un des fleurons du maître, et décrochera le prix du
meilleur film pour enfants à la Biennale de Venise, en 1950. Amplement
mérité, la (re)découverte de cet immense artiste s'impose à vous, de
façon obligatoire. Un DVD que l'on garde comme un précieux trésor, conscient
de l'apport de l'oeuvre de Ladislav dans le cinéma d'animation. Et si
vous souhaitez creuser son oeuvre, son adaptation du Roman de Renard
(également disponible en DVD) saura rejoindre les étages de votre DVDthèque
sous peu.
FRANCE ANIMATION
Créée en 1984 et aujourd’hui filiale
de France Telecom, France Animation est l'une des plus anciennes sociétés
françaises de production et de distribution de programmes Jeunesse,
et l’un des principaux producteurs européens du secteur. Partenaire
régulier des plus grands diffuseurs mondiaux, le catalogue de France
Animation couvre tous les formats : du one-shot aux séries de 26’ en
passant par les séries de 5’, s’adressant à toutes les cibles Jeunesse,
du préschool aux ados. France Animation s’est par ailleurs récemment
diversifiée en intégrant dans son catalogue des séries Live Jeunesse
et des documentaires Jeunesse.
Sachant que nous sommes lus par
un large public, principalement de fans ou d'initiés, Frames tenait
donc à vous transmettre les coordonnées utiles pour joindre cette société,
qui recherche sans répit les jeunes pépinières de talent, afin de concevoir
par exemple des séries d'animation, en se forgeant d'abord sur des courts-métrages.
Vous pouvez donc contacter France Animation en écrivant 14 rue Alexandre
Parodi, 75010 Paris ; en téléphonant au 33 1 53 35 90 90, ou en envoyant
un mail sur france-animation@france-anim.com. La société en question,
pour mémoire, a entre autres produit ou co-produit les Babalous, Wheel
Squad, Zepi & Zinia, Titeuf ou Cybergirl. A présent donc, à vous de
percer dans le milieu, et de vous faire votre propre nom.
THE SMALL ONE
Un proche collaborateur du génial
Don BLUTH se souvient, sur le site officiel du réalisateur de Brisby
et le Petit Dinosaure et la Vallée des Merveilles, du court-métrage
que ce dernier avait effectué en 1978 pour le compte de Disney : "Le
budget de Small One était de 1.8 M$. Nous avions approximativement un
an pour réaliser ce court-métrage (d'une durée de 25 minutes). Les directives
de travail de Don étaient portées sur l'animation, le stade du cleanup,
les effets spéciaux fx et le choix des couleurs. Et il a été capable
de travailler sur deux films en même temps (Peter et Elliot le dragon,
et ce Small One), car son boulot sur Peter et Elliot était somme toute
réduit. Don avait approché la réalisation de Small One avec la même
approche que pour le film pré-cité, en donnant personnellement une ou
deux clés concernant le dessin aux animateurs, afin qu'ils élaborent
les scènes définitives. Don a aussi écrit deux chansons pour Small One
: toutes les paroles et mélodies de 'The Small One' et de 'The Merchant's
Song.', c'est lui". Small One, qui gagnerait assurément à être redécouvert
aujourd'hui, est sorti dans les salles obscures en ouverture de Pinocchio,
en décembre 1978...
WALLACE & GROMIT REVIENNENT

Avant de faire leurs premiers
pas au cinoche dans The Great Vegetable Plot (faut s'armer de patience),
les deux personnages en patamod les plus célèbres de la planète s'apprêtent
à revenir pour une série de douze courts-métrages au principe délirant.
Après plusieurs années d'absence,
Wallace et Gromit semblent donc vouloir reprendre du service, ce qui
n'est pas pour nous déplaire. Nick PARK, le créateur attitré des deux
persos "so british" made in Aardman, s'est en effet lancé dans une nouvelle
aventure, entre expérimentation artistique et pur bénévolat ! Sur l'initiative
du magazine américain Explore (idée lancée il y a un an), Nick PARK
a mis en scène une série baptisée "L'atelier de Wallace", détaillant
en une minute chrono quelques-unes des inventions farfelues dudit Wallace.
Testées sur le cobaye Gromit, dont la stoïcité n'a d'égale qu'un flegme
typiquement britannique, les inventions inutiles -donc indispensables-
de Wallace passent en revue son Iron-o-Matic, son Breakfast TV Toaster,
sans oublier le délirant Bowl-o-Matic !
Cette série de douze courts sera
compilée sur un CD-Rom gratuit (co-réalisé avec Media Ideas), à sortir
outre-Manche à l'automne prochain. En fait, c'est même un peu plus retors
que cela -ce qui ne nous étonne guère de la part d'anglais !-. Le CD-Rom
en question contiendra seulement des adresses de sites Internet d'un
type tout à fait particulier, sur lesquels il faudra débloquer les différents
courts-métrages, afin de les télécharger en bonne et due forme. Une
sorte de chasse au trésor, si vous voulez. A noter par ailleurs que
ces mini-sketchs, qui s'annoncent poilants, seront par la suite proposés
en VHS et DVD (ouf !).
Enfin, pour ceux qui s'interrogent
sur le bien-fondé de ce bénévolat (car il ne faut pas se leurrer, les
sociétés font rarement rien sans rien), qu'ils se rassurent : Aardman
avait déjà fait de même avec une autre série, Angry Kid, mise pour sa
part en ligne en mai 2000, et qui avait attirée pas moins de 7 millions
d'internautes, avides de téléchargements compulsifs ! Ceci avait donc
permis à la société de recouvrer ses frais de production, par de simples
sponsors publicitaires. A production offerte, gratuite et demie...
RALPH EGGLESTON : REACTION POST-OSCARS
Suite à la récompense remise pour
son court-métrage désopilant For the Birds, Ralph EGGLESTON a déclaré
: "J'ai une chance incroyable de pouvoir travailler pour une compagnie
comme Pixar qui encourage la production de courts-métrages, afin de
tester les nouvelles technologies et de faire émerger des talents. John
LASSETER, mon mentor, a toujours fait des courts-métrages à ses débuts,
à présent le studio en fait de plus en plus, et je trouve ça très excitant
de voir des courts-métrages sur le grand écran. C'était en tous cas
génial de pouvoir rencontrer tous les nominés à la cérémonie des Oscars".
De là, on peut légitimement se
demander si Ralph ne souhaite pas passer à la réalisation d'autres courts-métrages,
voire d'un long, projet plus ambitieux qu'il est en droit de vouloir
accomplit, maintenant qu'il a un Oscar en poche ! A cette question,
l'intéressé répond : "Vous savez, c'est déjà génial de travailler chez
Pixar, et j'aimerais effectivement toucher un peu à tout. Si l'opportunité
de passer à mon propre long métrage se présente, ça serait vraiment
génial, mais j'adore surtout travailler dans une équipe, avec plein
de personnes". Saine émulation de la part de Monsieur EGGLESTON, et
humilité toute à son honneur. Il n'empêche qu'on espère sincèrement
entendre parler plus de lui dans les toutes prochaines années. Une graine
de talent à suivre de près !
FOR THE BIRDS
Proposé
en ouverture des séances de Monstres & Cie, For the Birds est le dernier-né
des studios Pixar. Bénéficiant d'un scénario toujours aussi audacieux,
ce court-métrage de 3 min. 41 offre surtout l'occasion de voir des oisillons
irrésistibles de drôlerie ! Courts sur pattes et mal emplumés, ils se
moquent d'un oiseau plus grand qu'eux, à l'air tout aussi ahuri... La
suite, vous la découvrirez en salles. En attendant, le début de ce court-métrage
réalisé par Ralph EGGLESTON en l'an 2000 est téléchargeable sur le site
officiel du studio yankee (www.pixar.com).
LE BUSINESS DES COURTS-METRAGES
Le magazine USA Today a jugé que
le studio d'animation qui cartonnera dans les années à venir sera fait
de la réunion du talent des créateurs de tous les courts-métrages d'aujourd'hui.
Il s'agit de fait d'être attentif à la production actuelle, et les Oscars
décernés chaque année aux courts reste donc souvent déterminant.
"C'est intéressant pour les producteurs
; tout le monde peut les appeller", affirme Carol CROWE, président d'Apollo
Films, un distributeur international qui voit cette année deux de ses
courts-métrages nominés à la cérémonie prestigieuse des Oscars, au même
titre quasiment que n'importe quelle production cinématographique.
Chaque année, on y trouve ainsi
une pépinière de talents, et "dès qu'on peut on saute sur l'occasion"
a déclaré Jeffrey KATZENBERG, qui a actuellement un partenariat avec
Aardman, pour la production de cinq longs-métrages. "D'autre part, Chris
WEDGE est un artiste très brillant, un conteur avec un sens du spectaculaire
qui le promet à un grand avenir. C'est la même chose avec Nick PARK
et John LASSETER. Travailler dans le milieu des courts-métrages a donc
été une formidable occasion de découvrir des animateurs de talent. Certains
sortent d'écoles de Beaux-Arts, d'autres viennent de compagnies publicitaires
ou spécialisées dans la haute technologie. Notre boulot est de faire
en sorte que les portes leur soient grandes ouvertes. J'espère qu'il
y a des douzaines de Chris WEDGE, de Nick PARK et de John LASSETER qui
n'attendent qu'à se faire un nom."
"Un des côtés très intéressants
de cette situation reste que la plupart des films deviennent finalement
impossible d'être vus après leur nomination", rajoute Carol CROWE. En
quoi cela est-il si exaltant ? En réalité, Carol essaye ainsi de recontacter
d'anciens primés pour leur proposer des projets beaucoup plus ambitieux,
et il se félicite en fin de compte que les majors n'aient pas eu la
présence d'esprit d'en faire autant. "La plupart du temps, ils sont
juste utilisés pour faire des bandes-annonces promotionnelles, voire
pour s'occuper des génériques de films, et éventuellement servent pour
de simples bonus supplémentaires dans les DVD".
Le rôle de Carol CROWE ou du renommé
Jeffrey KATZENBERG -pour ne citer qu'eux-, est donc de servir de tremplin
à de jeunes talents du cinéma d'animation, qui n'ont pas les moyens
de se faire connaître du grand public, et ainsi de monter des projets
plus ambitieux (tout le monde n'a pas non plus la chance de vivre en
indépendant, façon Bill PLYMPTON). Tout cela pourrait bien nous offrir,
plus tôt qu'on ne le croit, des longs métrages particulièrement intéressants,
réussissant la symbiose de la maîtrise technique et d'une structure
scénaristique béton. Le meilleur reste donc encore à venir ? Rien n'est
moins sûr.
POUR
LES PLUS PETITS ? NON !
Les studios d'animation lettons
sortent le 10 avril prochain une compilation de courts-métrages d'animation
(pas piqués des vers) sous le titre de SOS Brigade de Secours... Au
programme : "Un gros rhume", "Le monument", "La barbe", "Spaghetti",
"l'Ouest-Express" ou encore "La balle perdue", soit en tout neuf sketches
en pâte à modeler que ne renieraient pas les studios britanniques Aardman
! Une curiosité à voir, aussi bien conseillée aux parents qu'à leur
progéniture.
CESARS 2002
"Ce n'est pas la peine de coucher
avec moi, parce que je n'utilise pas d'acteurs ou d'actrices,... je
fais des films d'animation", a lancé à l'inimitable Edouard BAER,
présentateur de la soirée des Césars le 2 mars dernier, Florence MIAILHE,
la gagnante de la statuette pour le meilleur court métrage ! Responsable
du très beau Au premier dimanche d'août, Florence a ainsi remporté le
César tant convoité du meilleur court, récompense offrant souvent bien
des opportunités pour se lancer par la suite dans l'aventure du long
métrage. C'est tout le mal qu'on lui souhaite !
BUNNY
Cuisinant seul (et tranquillement)
dans sa cuisine, le vieux lapin Bunny reçoit tard dans la soirée la
visite d'un trouble-fête : une mouche semble vouloir s'installer chez
lui… Tel est le postulat de départ original de Bunny, court-métrage
écrit et réalisé par le talentueux Chris WEDGE, l'un des membres de
Blue Sky Studios, dont on attend l'Age de Glace (en salles le 10 juillet
prochain).
Bunny a été enfanté dans la douleur
car sa réalisation globale a exigé des recherches pointues dans le domaine
de l'animation 3D, et repousse les limites du studio CGI, compagnie
qui a livré le matériel software indispensable à la bonne réalisation
du projet. En réalité, ce qui rend ce court-métrage si attachant, c'est
le style photo réaliste dont il fait preuve, seulement rendu possible
par la technologie actuelle des ordinateurs. Les moindres mimiques faciales
du lapin en question sont en effet impeccablement rendues, et les plus
infimes détails propres au réel (qui nous semblent naturels mais sont
un vrai casse-tête chinois à recréer) caractérisent ce film, par ailleurs
petit bijou d'humour allié à une grande rigueur scénaristique. Chris
WEDGE et son équipe a réussi avec Bunny à créer une dimension réaliste
et une ambiance tout à fait prégnante, du jamais vu auparavant en animation
assistée par ordinateur (le film a été présenté en 1999, bien avant
donc le bluffant Final Fantasy).
Nous saisissons donc l'occasion de la sortie prochaine de l'Age
de Glace pour vous reparler de ce court-métrage (oscarisé, oui monsieur
!), des plus époustouflant au niveau de la technique, et des plus drôle
si l'on s'attache au pur traitement scénaristique.
Si vous souhaitez en apprendre
plus sur ce court-métrage, nous ne saurions que trop vous conseiller
son site officiel, toujours ouvert (http://bunny.blueskystudios.com).
News
compilées par Gersende Bollut
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